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Découvrir une rivière

Cette truite est mon oeuvre, j'en interdis toute diffusion ou publication !

 

Découvrir une rivière

c'est à dire de mi-novembre à fin janvier, la période la plus propice étant le mois de décembre. Sur certaines rivières et (ou) sous certaines conditions, le frai peut ne pas être fini début mars ! Une frayère, cela se voit de loin ! En effet, c'est une tache blanche dans le (gros) gravier qui se termine par un petit monticule... avec la femelle au milieu (c'est elle qui creuse !) et les mâles qui se disputent tout autour (sauf au moment fatidique où le mâle dominant rejoint la femelle). Si la rivière a une bonne population, les frayères se touchent à la fin de la saison ! Il faut bien se rappeler que les truites "migrent" très peu pour se reproduire ! Dès qu'elles ont trouvé l'endroit adéquat, elles s'y installent.

En vacance ou suite à une mutation, vous voilà au bord d'une rivière inconnue ! Bien sûr, que ce soit un petit ruisseau de montagne ou une immense rivière de plaine, vous vous êtes renseignés :

Et vous avez déjà pas mal d'indications.

Mais le problème reste entier : Il y a t'il vraiment du poisson ? En quelle quantité ? Et où pêcher ?
Le "bon réflexe", c'est de s'arrêter sur le premier pont venu et de regarder la rivière (bon, d'entrée, écartons d'un revers de main rageur les jours de crues !). Si, par chance, vous en apercevez quelques-uns, votre coeur va commencer à s'emballer. Et si vous identifiez, parmi ceux-ci, vos "proies" habituelles, alors c'est parfait, y'a plu'qu'à ! Sortez votre canne, adaptez votre bas de ligne à la taille de la rivière et votre mouche à la hauteur de l'eau, et pêchez ! Ne vous posez aucune question, contentez-vous d'essayer de pêcher à la perfection tous les postes. Ne changez de mouche que s'il y a une éclosion et que la vôtre est refusée par les poissons gobeurs, ou si vous repérez un poisson qui nymphe. Donc, au lieu de faire des kilomètres de rivière, vous allez explorer un minimum de terrain, mais millimètre par millimètre ! Et bien avant que le soir ne soit venu, écourtez votre partie (sauf si ça cartonne !) pour "vadrouiller" sur les routes qui longent la rivière et repérer... les voitures des confrères ! Il ne vous reste plus qu'à "analyser" cette première sortie :

Il ne vous reste plus qu'à préparer la sortie de demain : soit elle sera à l'aveuglette comme aujourd'hui, soit un peu plus "élaborée" dans sa préparation.

Ma méthode :

  1. Je prends la carte IGN et je repère TOUT, mais vraiment tout, et je le compare à ce que j'ai vu :
  2. Le lendemain matin, je me rends chez le marchand d'articles de pêche local pour avoir confirmation (ou pas) de mes premières impressions... j'y achète quelques mouches locales lorsque ces modèles me sont inconnus.
  3. Et je retourne à la rivière, mais sur un secteur un peu moins accessible que la veille (il m'arrive de faire des dizaines de kilomètres avant de me décider !), sauf si j'y ai fait pêche ; auquel cas, je prospecterai le même secteur, mais en l'élargissant et en pêchant plus vite.
  4. Mais surtout, dès que j'aperçois un autochtone, je m'arrête de pêcher pour discuter avec lui ! C'est fou ce que l'on peut apprendre chez ces gens du terrain !

L>a suite de la prospection : Bien entendu, ce n'est pas au bout de 2 sorties que l'on peut prétendre connaître une rivière, sauf à en être réduit à ne pêcher que les quelques centaines de mètres qu'y vous sont réservés depuis que vous avez décidé d'adhérer à cette société privée !

Les sorties suivantes auront donc pour objectif :

Lors de ces nouvelles sorties, je donne toujours la priorité à la recherche de nouveaux passages dans les secteurs d'accès difficiles... jusqu'à ce que je les aie trouvés ! En premier, je les recherche pour descendre à la rivière. Dès que j'en ai découvert un (généralement, il y a une place pour garer la voiture à proximité !), je le descends, je pêche... et je compte sur ma bonne étoile pour pouvoir remonter sans dommage ! Cela n'est pas toujours le cas, mais je deviens de plus en plus prudent ! Et à la sortie suivante, repérage en amont du précédent ; dès que je trouve un nouveau "chemin", je le descends jusqu'au bord de la rivière tout en le mémorisant, je pose un repère (tas de cailloux, branches cassées...) à son départ, et je le remonte en le mémorisant à nouveau ! Ensuite, je reprends le chemin plus en aval pour faire ma partie de pêche. Il ne me reste qu'à mesurer le temps qu'il me faut pour aller de l'un à l'autre... et à partir de ce jour, je peux faire le coup du soir tranquillement dans ce secteur, puisque j'y ai maintenant un chemin pour descendre et un autre pour remonter... Mais sur certains secteurs (de la Vis notamment, mais c'est un mauvais exemple car j'y utilise souvent une autre méthode), je n'arrive à fermer la boucle qu'en passant très rapidement sur une partie du parcours !

ATTENTION, il est plus facile de descendre que de remonter, surtout lorsque la nuit vient de tomber ! Donc, privilégiez la qualité du chemin pour remonter, même si le "passage" pour descendre est source d'une vraie galère !!!

Pour conclure, je ne pense pas que l'on puisse découvrir une rivière en une saison ! En effet, tous les cours d'eau "bougent" (certains, comme le Tarn, énormément) et d'un jour sur l'autre, les "coups" ne sont plus du tout les mêmes ! Mais si vous connaissez les meilleurs chemins pour accéder aux plus beaux secteurs, vous avez gagné... car maintenant, attendez au moins fin novembre ; vous retournerez alors au bord de la rivière pour observer les truites sur leurs frayères ! C'est le meilleur moyen pour se faire une idée très précise de la population de la rivière !!!

 

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Dernière modification de cette page le samedi 29 mars 2003 à 20:23