Bienvenue sur la Carangue aux Yeux d'Or

EURO-FLY  Le plus grand choix français de vente de matériels pour la pêche à la mouche !

EURO-FLY  Plus de 8.000 références rien que pour le fly-tying ! Même l'introuvable y est déjà !!!

Je travaille depuis février 2001 à Nouméa et mes chères rivières du Sud de la France ne sont plus que souvenirs. En attendant un très proche séjour en Nouvelle Zélande, j'ai tapé l'eau des rivières de Nouvelle Calédonie à la recherche d'un ersatz de truite, d'un succédané d'ombre ou d'un substitut de vandoise... en vain, le vide était sidéral ! Il ne me restait qu'à m'affronter à la mer ("Le plus grand lagon du monde" disait la pub) et ses poissons de légendes : bonefish, carangues, tarpons, bonites... Quelques photos glanées ici où là sur Internet finirent de me persuader : IL Y A DE QUOI S'AMUSER AVEC UNE CANNE À MOUCHE ICI !

Je ne fais que débuter dans la pêche à la mouche en mer (bienheureux celui qui croit ne plus être un débutant !), mais comme pour l'eau douce, j'y mets toute mon énergie ! Je teste, je monte, je regarde, je cherche, j'analyse, je pose des questions, je prends des poissons ^* , j'en décroche, j'en casse... et j'apprends ! Pas assez "bon élève" à mon goût (j'ai eu trop de casses !), trop bon élève pour quelques poissons  ^* , je fais le "spectacle" avec ma canne à mouche ici (ils pêchent presque tous, soit à la traîne avec un matos à baleine, soit à la grande canne des poissons d'aquarium, soit avec du matos à truite les pélagiques (carangues, bonites, thazars...), c'est à dire que 1 seconde après avoir ferré, ils n'ont plus de fil dans le moulinet !)... mais croyez-moi, si vous suivez les recommandations, indiquations, informations, conseils... que je vais vous donner, vous ne le regretterez pas !
(les  ^*  sont des compléments d'informations ; pour en profiter, il vous suffit de cliquer sur ce petit carré rouge et un texte va s'ouvrir dans un cadre ; un petit clic n'importe où dans ce cadre le refermera).

Ne faites pas comme moi au début, ne partez pas pêcher en mer avec du matériel (et votre technique) d'eau douce, c'est ridicule et source de frustrations extrêmes ! Lisez donc ces quelques pages, elles vous permettront de gagner un temps précieux... et vous éviteront bien des désillusions ! Et si vous voulez vraiment attraper du poisson à tout prix, pêchez aux appâts naturels ! Comme en eau douce ! Désolé pour les puristes, mais il n'y a pas photo question de "rendement" !

Si vous maîtrisez la pêche à la mouche en eau douce, la première question que vous vous posez est : "Est-ce vraiment différent ?". La réponse est OUI... et un peu NON !

 OUI, ce sont 2 pêches différentes car :

1. Le matériel est différent (mais il ressemble beaucoup à celui de réservoir) :
   • Les poissons recherchés sont plus gros, donc les mouches sont plus grosses, la soie pour les lancer aussi,
   • Ces poissons sont aussi plus puissants, la canne et surtout le moulinet doivent être eux aussi plus puissants,
   • Et il y a l'eau de mer et la corrosion qu'elle engendre, imposant un matériel spécial, à rincer abondamment après chaque sortie.
2. La technique de pêche est différente :
   • Il faut être capable de lancer beaucoup plus vite qu'en eau douce car beaucoup des poissons recherchés ne font que de brèves - mais violentes - incursions à portée de canne,
   • Le choix de la mouche est rarement déterminant,
   • La discrétion du poser n'est pas fondamentale, sauf pour de très rares poissons (dont le bonefish et certaines carangues),
   • Les lancers se résument au très classique lancer droit, de très rares fois il est nécessaire de faire un revers,

1. Il faut savoir observer,
2. Il faut savoir lancer,
3. Il faut savoir "pêcher".

Au vu des photos-récits aperçus ici et ailleurs, n'allez pas croire que la pêche à la mouche en mer est facile ! Il faut parfaitement connaître son sujet, c'est à dire :

• quand : le meilleur moment pour "faire pêche" est le levé du jour ; le couché est moins bon, mais il n'est pas à négliger. Le reste de la journée est trop aléatoire ! Marée haute ? Marée basse ? La réponse est plus bas...
• comment : l'animation sera différente suivant le poisson recherché (poisson de pleine eau => animation très rapide, allant jusqu'à faire flapper la mouche en surface ; poisson de roche => animation lente, saccadée, avec des poses suivies d'une violente mais courte tirée...)... mais certains jours (vécus avec les bonites), les poissons pélagiques ne vous prendront que des mouches immobiles ! Conclusion : comme on ne sait pas sur quel type de poisson on va tomber, il faut tout essayer !!!
• où : c'est le gros problème !!! La mer est immense, rien ne permet de dire au non-initié "Le poisson est ici". Ce n'est qu'après des heures et des heures de traques que vous commencerez à savoir où vous pouvez poser votre mouche pour qu'elle soit attaquée ! Et encore !!! Vous vous en doutez, plus on s'éloigne des zones pêchées, plus les possibilités de pêche sont fortes... mais la logistique à mettre en œuvre est souvent rédhibitoire !

La pêche à la mouche en mer n'est donc envisageable que dans certains endroits bien particuliers et la recherche de ces "spots" est plus efficace au lancer avec un leurre. La technique est simple, on va dans l'endroit à prospecter, que ce soit à pied ou en bateau et on "peigne" le secteur en éventail, c'est à dire en commençant par un lancer parrallèle à la rive (il y a aussi en mer des gros poissons qui viennent dans très peu d'eau, surtout le matin et le soir), puis 4 ou 5 de plus en plus vers le large... on se déplace de 5 à 10m et on recommence... en insistant chaque fois que l'on voit une cassure de terrain, un refuge (patate de corail, gros rocher, épis...), une arrivée d'eau, un courant, une pointe de berge, des herbiers... Une fois que l'on découvre le "spot" (qui ne marchera peut-être plus demain), c'est à dire un banc de poissons actifs, on se positionne pour les pêcher à la mouche (en rentrant dans l'eau - obligatoire à marée haute ! - et en passant sous le vent...) et on se met en action. Mais si on veut faire la prospection à la mouche, il faut sans arrêt se positionner par rapport au vent, aux obstacles, à la végétation => perte de temps énorme => découragement rapide et définitif !

Cette prospection doit dont être faite OBLIGATOIREMENT au lancer, surtout à marée haute !!! ... à moins de se payer un guide qui a déjà fait tout ce boulot pour vous ! Je parle de prospection d'un secteur inconnu, hein ! Si c'est un secteur que vous avez déjà pêché, ne serait-ce qu'une fois, vous savez où vous pouvez insister, comment vous placer en fonction du vent, par quel bout commencer... donc vous pouvez le pêcher à la mouche sans problème, avec (presque) autant de chance de prendre du poisson que si vous pêchiez au lancer. Une autre solution que je pratique beaucoup, c'est de se faire accompagner par un pêcheur au lancer, c'est lui qui prospecte... et vous vous contentez de pêcher les endroits les plus favorables... mais comme généralement c'est aussi un pêcheur à la mouche (les affinités font les liens), il va vite se sentir frustré si vous touchez quelques beaux poissons... passez lui votre canne et prenez son lancer (s'il accepte bien sûr) pour que chacun prenne vraiment son pied. Il y a aussi la possibilité de prendre chacun sa canne à mouche et son lancer, c'est un peu galère, surtout lorqu'il s'agit de pêcher à la mouche (impossible de garder avec soi le lancer, son moulinet ne supporte pas la moindre immersion dans l'eau de mer !) mais on y arrive. Si vous pensez prendre beaucoup de plaisir à pêcher au lancer si les leurres sont de votre fabrication, j'ai fait un genre de popper qui séduit beaucoup les (gros) poissons, je l'ai nommé "Le cormoran", voici sa fiche de montage.

Attraper (ou vouloir attraper) ces bestiaux sur une canne à mouche, c'est quand même un "défi" permanent, mais j'aime ce côté challenge, même si le rendement n'est pas aussi "spectaculaire" qu'au lancer ! Mais à quoi bon attraper des tonnes de poissons ? Pour prouver quoi ? Non, se faire plaisir avec une carangue ; et après, chercher encore plus de plaisir en "corsant" un peu, en se mettant un handicap, car il n'y a pas photo, essayer de pêcher à la mouche avec le vent qu'il y a souvent en mer et le peu d'espace pour lancer est totalement débile si le seul but est la prise de beaucoup de poissons ! D'autant que pour toucher des poissons de plus de 3 kilos, il vaut mieux mettre une mouche montée sur un 1/0 que sur un 4, donc encore plus handicapant à lancer dès qu'il y a du vent !

Et surtout, il est quand même plus "facile", voire plus "logique", de sortir ce genre de poisson sur une canne de puissance 5-25gr que sur une de 0-5gr, avec un moulinet bien plus efficace en plus !!! Mais une petite visite à ma page Récits va vous redonner, si c'est nécessaire, courage et motivation... car c'est possible !

Le bateau : Si vous croyez que c'est LA solution, vous allez déchanter ! En effet, de nombreux facteurs viennent pénaliser fortement la pêche à la mouche depuis une embarcation :

• La houle, en vous déséquilibrant en permanence, va transformer en vraies galères les lancers (les mers d'huile sont très rares... en plus, elles ne valent généralement rien !),
• Le vent (depuis que j'en parle !) vous impose des trajectoires rarement "idéales" par rapport à la prospection du lieu ; se déplacer pour se positionner correctement devient vite "gonflant" (surtout pour celui qui est à la manœuvre), et si vous voulez passer outre et pêcher quand même là où vous voulez et comme vous le voulez, au mieux votre compagnon de pêche (pêcher à la mouche en étant seul sur un bateau est possible, mais faut pas rêver, vous serez sacrément limité) va vite signaler des Objets Volants Très Bien Identifiés dans son ciel (ou votre mouche ira décorer les parties "hautes" du bateau), au pire vous devrez jouer au chirurgien ou l'amener aux urgences,
• Le manque de place pour lancer et le nombre d'objets où la soie s'accroche devient vite rédhibitoire... sauf bateau conçu pour, avec une vraie plage à l'avant et à l'arrière (Pierre, le tien est idéal !),
• Et l'éternel problème de la sécurité ! Si vous voulez toucher du poisson, il faut aller les chercher là où ils sont, c'est à dire près des rochers, des patates de corail... donc il faut qu'il y aie au moins un œil en permanence sur ces récifs pour ne pas échouer - ou couler - le bateau,
• La marée impose des heures et se retrouver bloqués pendant une demi-journée sur une plage en attendant qu'il y aie à nouveau suffisament d'eau pour repartir est une source d'énervements,
• L'armement d'un bateau est lourd ! Soit vous avez une place dans un port (c'est cher), soit vous le remorquez (c'est pénible)... et tout ce qui faut y mettre dedans pour être en règle, pour pouvoir pêcher, pour l'entretien... si chaque fois vous devez l'enlever (à cause des vols), c'est très galère... sans parler du rinçage obligatoire à l'eau douce après chaque sortie !

• Pêcher les chasses, car souvent, il n'est pas nécessaire de sortir 20 mètres de soie pour être au milieu (et toucher des poissons "de rêve"),
• Débarquer sur un îlot et le prospecter... bien que parfois, ce genre d'aventure soit totalement frustrant, par exemple toucher des (beaux) poissons et ne pas en sortir un à cause des casses - ou décrochages - parce que les rochers - ou le corail - sont trop présents !

Je vous donne deux ou trois informations :

• Il semble que ce ne soit pas la peine de sortir la canne à mouche le jour de la pleine lune ! Par contre, les pêcheurs locaux disent que c'est très bon au delà de 12 mètres de profondeur. Encore un truc à confirmer... mais j'ai quand même dans mes stats que des pleines lunes de *erde !!!
• Dans les régions où souffle le vent en permanence, il semble aussi que les journées (premières heures du jour non comprises) non ventées soient nulles. En tout cas, il m'est souvent arrivé de ne toucher aucun poisson tant que l'alizée ne s'était pas levé et de faire de belles pêches dès qu'il se manifestait ! Et comme pour les carnassiers en eau douce, plus il souffle fort, plus ça mord !!!
• Votre lieu de pêche est assujetti aux marées, vous avez 2 possibilités :
  1. La berge s'enfonce très rapidement, par exemple 3 mètres de profondeur à 10 mètres du bord => l'influence des marées est très faible, pour ne pas dire nulle !
  2. Au contraire, le fond descend en pente douce, comme sur les plages => l'influence de la marée est énorme ! La pêche n'y est fructueuse qu'à 2 périodes :
     • l'étal de marée basse (environ 1 heure) pour pêcher le plus loin possible - donc il faut rentrer dans l'eau parfois assez profondément - et surtout après les mini-barrières de corail qui bordent généralement les plages. ATTENTION !!! Je parle du corail massif sur lequel on peut monter sans rien casser ! Le corail en branche ou en corne d'élan est bien entendu trop fragile pour cet exercice !
     • la marée montante, et surtout de son milieu à l'étal (soit environ 3 heures), pour pêcher une bordure de 30 mètres - parfois plus - le long de la plage.

Mais vous le savez, la pêche n'est pas une science exacte ! Alors, tirer des probabilités à partir de statistiques, aussi rigoureuses qu'elles soient, est un pas que je ne me permettrai pas de faire ! Surtout que c'est lorsque les conditions semblent être les plus défavorables que l'on touche LE poisson de sa vie !!!

Je vais aller plus loin dans la réflexion... Pratiquez la pêche en mer en privilégiant la qualité de la prise d’un poisson (et sa relaxation bien souvent) à la quantité de poissons pris. Faites-vous plaisir en attrapant de beaux poissons. Rien ne m'énerve plus que ces moucheurs qui passent une journée complète à taper dans des bancs de petits poissons (bébés barracuda, loches grisette...), sans se poser la moindre question sur les dégâts qu'ils leur occasionnent, sans chercher à aller voir ailleurs si ce ne serait pas "meilleur" ! Peu importe le mode de pêche pratiqué, que ce soit à la mouche ou au lancer (oui oui), c’est surtout "sportivement" que vous devez pêcher. Respectez le poisson ! Imposez-vous des quotas annuels ! La pêche sportive se différencie de la pêche traditionnelle par la façon de rechercher ‘activement’ le poisson. Plus question de l’attendre, vous allez à lui en prospectant de larges secteurs (plages, prairies…) ou des zones beaucoup plus confinées (patates de corail, rochers…) à l’aide d’un matériel léger afin de faciliter les déplacements et de ne pas finir épuisé par une journée passée à lancer. Cette pêche est aussi plus souvent pratiquée du bord, mais il n’y a pas d’interdiction à la pratiquer depuis une embarcation (manquerai plus que ça !). A chaque situation correspond un type de matériel, impossible d’en établir une liste (quel type de soie, de bas de ligne, de mouches...), mais ce matériel doit être en parfait état. En pratiquant la pêche sportivement, vous prenez des risques de perdre des poissons, les combats sont plus longs, plus techniques, les droits à l’erreur n’existent pratiquement plus… mais la joie que procure la prise d’un poisson de rêve sur ce genre de matériel est sans égale !
 
En conclusion, si vous en avez assez de remplir des congélateurs, que vous voulez vivre plus et mieux la mer, allez-y, passez à la pêche à la mouche, vous en redemanderez ! Et si vous voulez en savoir plus sur la pêche au lancer dans les eaux tropicales, rejoignez ce site. En plus, il y a plein de récits avec de superbes photos...
 
 

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Dernière modification de cette page : samedi 06 octobre 2007 à 07:00