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La carangue aux yeux d'or  
 
La prospection,
les animations,
les trucs à connaître...
Cette carangue est mon oeuvre, j'en interdis toute diffusion ou publication !

 

 
   La prospection   

La meilleure méthode pour prospecter rapidement une grande rade inconnue, c'est le ... lancer ! Le lancer léger bien sûr, avec des poissons nageurs style Shad Rap de Rapala ou poppers. Pourquoi ? Le lancer va vous permettre une prospection beaucoup plus rapide et efficace que la mouche car il n'a pas besoin de faux lancers et la récupération du leurre est plus rapide. Rien ne vous empêche d'enlever les triples de vos leurres et de n'en faire que des appelants ! Une fois les bons secteurs répérés, vous vous éclaterez à la mouche... sur des poissons surexcités par votre PN !

Le meilleur moment pour la pêche en mer à partir du bord sous les tropiques, c'est du lever du jour jusqu'à ce que le vent - l'alizé - se lève. En Nouvelle-Calédonie, à la saison "chaude" (de septembre à juin), cela correspond à la plage 5h00/9h00 à peu près. Il est possible de prendre du poisson à tout autre moment de la journée lorsque les conditions si prêtes, c'est à dire pas trop de vent (beaucoup d'attaques ne se manifestent pas par une "tape", donc il vaut mieux voir la soie "bouger" ou le poisson prendre la mouche)... mais j'ai aussi constaté que les jours venteux sont bien meilleurs que ceux sans vent, comme en eau douce !!! Mieux : une matinée sans vent suivie d'un après-midi venteux est souvent exceptionnel !
 
Marée montante ? Marée descendante ? Étale ? La marée descendante est-elle meilleure que la montante ou le contraire ? Il est évident que :

Mon expérience actuelle est trop faible pour donner des indices sur le grand soleil ou la pluie, mais je vous tiendrai au courant (je pense que c'est comme partout ailleurs, il y a des secteurs à soleil et des secteurs à pluie, des poissons "grand soleil" - la saumonée notamment - et d'autres lucifuges). Ce qui est sûr, c'est que le jour de la pleine lune, c'est catastrophique ! Mais on ne fait pas toujours ce que l'on veut avec son planning, et nous sommes bien obligés d'aller à la pêche quand on peut, même si les conditions semblent être les plus mauvaises qu'il soit... et j'ai remarqué que ce sont ces jours-là, a priori très peu favorables, où on touche les poissons trophées !

Quels endroits ? Les secteurs incontournables sont vites repérés :

Les cassures sont très bonnes ! Je connais un fameux petit canal naturel - 3 mètres de profondeur - dans le platier bordant un îlot... mais je le garde secret ! Le seul problème, c'est que l'on ne peut y pêcher que les pieds dans l'eau (ce qui est déjà un handicap à marée haute avec de l'eau au-dessus de la ceinture) et que cette eau n'est pas toujours claire (les requins ! bien qu'ici en Nouvelle Calédonie, il y a autant de personne qui sont attaquées par des requins que d'autres qui meurent étouffées après avoir avalé une petite cuillère ! Autrement dit, ça arrive, mais c'est très très rare.).
 
Faites tous les pontons, wharfs, quais, enrochements, ponts, estuaires, pointes rocheuses... mais aussi les baies, plages... et posez des questions, montrez des photos aux autochtones, n'hésitez pas à parler au personnel de votre hôtel, du resto, aux commerçants que vous allez fréquenter ! La reconnaissance ne se fait pas que canne en main, vous pouvez très bien pêcher le matin et vous promenez après (avec femme et gosses, comme ça tout le monde est content).

Observez ! Surtout lorsque vous avez repéré des chasses régulières, essayez de trouver (c'est rarement facile, mais on y arrive) quel chemin suivent les prédateurs, cela vous permettra d'anticiper le prochaîn lieu où ils vont se manifester. En effet, ils suivent souvent des courants, des pentes de la côte... ce qui les ammènent à repasser sur les mêmes lieux... et à y trouver des proies... et votre mouche si vous avez su y être avant eux * 


 
   Les animations   

RAPPEL : Il est souhaitable de mettre un morceau de sparadrap sur la pliure de l'index entre les 2 premières phalanges ! En tapant ces quelques lignes, j'ai la main gauche en feu, j'ai pêché sans rien pendant 2 jours et j'ai 4 entailles ! 2 à l'index et 2 au majeur !!!

Vous venez enfin de lancer votre mouche à 20 mètres, vous êtes content, depuis que vous cherchiez à atteindre cette distance ! Et maintenant, vous vous posez une et une seule question : "On fait comment pour pêcher ?" ! Ben oui, s'il est important de savoir lancer, il est bien plus important de savoir récupérer la soie (et la mouche) pour pêcher !!! La première chose que vous allez faire, c'est de coincer votre talon de canne sous l'aisselle de la main active en orientant bien la canne dans l'axe de la soie ! Moins il y aura d'angle, et moins la canne absorbera la traction sur la soie ! Donc, vous l'avez bien calée, en avant :

Ce n'est vraiment pas compliqué !
La durée de la pose est fonction de la distance d'évolution de la mouche par rapport au fond :

MAIS ! Mais cette animation ne doit pas être "monocorde", répétitive ! Au contraire, variez l'amplitude (3 petites tirées jusqu'au panier par exemple) et la vitesse (très lente, surtout s'il y a du sable pour le faire racler par la mouche... très très bon ! Ou très très rapide si vous voyez un - ou des - prédateur (surtout carangues) qui suivent sans prendre) et n'oubliez pas l'arrêt complet, parfois décisif dans les chasses ou au popper, mais aussi sur les loches ! Je n'hésite pas aussi à "provoquer" les poissons en tirant la mouche le plus rapidement possible sur 3 ou 4 mètres... le seul problème étant la récupération du mou ainsi créé, mais c'est une méthode efficace.
Pendant toute cette récupération, ne quittez pas votre soie des yeux ! Les touches ne sont pas que des "coups de fusil" (trop rarement d'ailleurs), mais souvent vous verrez une tirée sur la soie (que vous ne percevrez même pas), un écart, un "mou"... ferrage immédiat, suivi d'un second si l'intuition était bonne pour assurer la prise * ... et en route pour le grand frisson !


 
   Les trucs à connaître   

Prenez l'habitude de sortir 20 "brassées" (réalisés en tirant 20 longueurs de bras du moulinet) de votre soie avant de commencer à pêcher, puis de régler le frein du moulinet ! Ensuite, soit vous stockez votre soie dans un petit panier à votre taille, soit vous la laissez traîner * , mais sachez :

  1. il y a des coquillages qui coupent comme des rasoirs, en mer comme en eau douce (les moules "dreacenas" je crois).
  2. l'eau de mer - le sel - a tendance à (fortement au bout de 2 ou 3 heures de pêche) diminuer la glisse de la soie car elle la colle à la canne, raison de plus pour ne pas l'y faire baigner en permanence !
  3. le bord de mer est... le bord de mer (bon, j'ai pas trop forcé !), c'est à dire qu'il est plein de sable !!! Et une soie qui passe dans les anneaux avec des grains de sable collés, cela fait quoi ?

Ne pas mettre le moulinet dans l'eau pour le "refroidir" lorsqu'une torpille vous le vide, vous allez prendre de l'eau plein les yeux ! Et l'eau de mer, ça pique (la suite du combat dépendra de votre stoïcisme !). N'essayez pas non plus de guider ou freiner le backing, il vous tailladerait les doigts !

Ferrez au moins 2 fois, la première comme vous pouvez (et des fois, c'est pas triste, style la carangue qui m'a pris le popper à l'arrêt sous le ponton, avec 10 mètres de mou, alors que j'étais en train d'enlever un nœud sur la soie !), canne horizontale dans l'axe du poisson, en tirant sur la soie avec la main pour que l'hameçon pénètre bien (en fait, vous "essayerez" simplement de bloquer la soie pendant que le poisson détale, c'est le meilleur des ferrages) ! Cela vous évitera pas mal de décrochages...

Les possesseurs de moulinet "System 2" ont fait un bon choix, son frein est une vraie merveille de douceur et de précision ! Mais son concepteur n'a pas brillé en mettant un contrepoids en fer brut dans la joue !!! Il rouille en 30 secondes ! Seul remède : le jour où vous faites de l'époxy pour vos mouches, mettez-y une couche dessus, après l'avoir soigneusement décapé bein sûr ! Remarquez, vous pouvez faire ce "bricolage" même si vous n'avez pas de mouches à passer à l'époxy, cela vous évitera de gratter la rouille.

Le backing doit être enroulé très serré pour 2 raisons :

  1. la tresse serrée occupe beaucoup moins de place, donc on peut en mettre plus,
  2. le premier gros poisson va se charger de vous la serrer, mais pas du tout comme vous l'auriez souhaité ! Bilan, c'est la casse et énormément de temps de perdu à débloquer le fil qui s'est insinué en force entre - et sous - les autres spires.

Le backing - la soie aussi - doit sortir dans l'axe de la canne, c'est à dire sur le devant du moulinet ! Si vous le faites sortir derrière comme on le fait en rivière, ce qui favorise la sortie de la soie, il va toucher le renfort qui relie les 2 flasques et va y faire de profondes saignées à chaque grosse prise !

L'époxy, à cause de sa fluidité et de son temps de prise, est toujours assez pénible à passer. La solution du tournebroche ne m'ayant vraiment pas satisfait (en plus de la difficulté à obtenir la bonne vitesse de rotation, on obtient des mouches cylindriques, ce qui n'est souhaitable que pour les clousers !), j'ai opté pour plus simple. Je prépare la même quantité de résine, mais au lieu de l'appliquer sur une mouche et de la faire tourner en attendant qu'elle prenne, je la passe sur 3 mouches (cela demande à les monter avant bien sûr) et je les pique dans un portique pour qu'elles aient la tête en bas !
Mon portique pour faire sêcher l'époxy sur les mouches
Ainsi, je mets moins de résine (la mouche n'est pas trop alourdie), elle est mieux répartie (il y a des points où il faut parfois un surplus) et elle n'a pas obligatoirement une tête ronde (pour certaines mouches, ce détail est très important !).

Si la couche d'époxy a du mal à sécher (à cause d'une erreur de dosage, cela nous arrive à tous !), c'est à dire que la résine a pris mais elle poisse un peu, mettez vos mouches 15 minutes dans... le four (sauf celles au corps en polystyrène !) ! Thermostat 1 ou 2 bien sûr ! C'est fou ce que cela améliore la prise !

Pour tester très rapidement l'efficacité de la mouche que vous venez juste de créer, montez la en tandem avec une dont la valeur est éprouvée. J'attache sur la boucle d'une potence un brin de 30 centièmes (sa longueur doit être égale au maximum à 1/3 de la distance qui sépare la potence de la mouche terminale (si elle se prend dans le bas de ligne, raccourcissez ce brin)...
fabrication du noeud pour potence (source http://www.peche.org/)
et les poissons - s'ils sont présents ! - vous renseigneront vite sur laquelle est leur prédérée !


La technique : elle se résume à maîtriser la double traction et les petites tirées - plus ou moins amples et sèches - pour la récupération ! En mer, pas besoin de lancers revers, courbes, roulés, amortis... Le seul point important est de lancer toujours avec l'épaule libre face au vent, à moins que vous ne préfériez porter un casque ? Pourquoi : voir ici !


La connaissance de l'eau (ou la "lecture de l'eau") : C'est tout simple à comprendre (mais j'ai mis 6 mois avant de toucher mon premier poisson - mon matériel n'était pas du tout adapté aussi !) : Il faut pêcher là où les poissons sont ! C'est une évidence, mais comment reconnaître ces endroits ? Oh, ce n'est pas bien compliqué, c'est comme en eau douce :

Les adresses à connaître absolument

La marée
à Nouméa (il est très facile de changer de "port", le SHOM est mondial !)

La météo
Nouvelle-Calédonie (à vous de trouver l'équivalent)

 

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La pêche à la mouche en eau douce

Dernière modification de cette page : vendredi 26 septembre 2003 à 19:14