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La gestion de l'eau

Cette truite est mon oeuvre, j'en interdis toute diffusion ou publication !

 
CE N'EST QU'UN POINT DE VUE DE LA GESTION DE L'EAU PARMI TANT D'AUTRES,
MAIS C'EST MON POINT DE VUE...

Comme vous l'avez lu dans la page qui sert de "préface" à ce site, je suis très mécontent de la gestion actuelle de nos eaux et de leurs habitants ! N'étant plus un adolescent rebelle et n'ayant jamais été un soixante-huitard revanchard, je ne cherche pas à tout casser (tout n'est pas pourri), mais j'essaye de faire avancer mes idées ! Si seulement l'une d'elles était reprise, je serai moins aigri.


 
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Ma première "revendication" portera sur la structure de gestion des rivières (mes autres propositions découlent en grande partie de la première, mais on peut les mettre en oeuvre sans toucher à la structure de gestion actuelle). Il est aberrant que cette gestion soit morcelée entre des sociétés plus ou moins grosses et plus ou moins compétentes !

L'exemple typique est la rivière du Sud de la France qui traverse une agglomération : l'AAPPMA de cette dernière peut compter chaque année sur une "masse" de pêcheurs remplissant ses caisses de leur obole : elle est riche, elle peut déverser plusieurs fois par an ses lessiveuses d'arcs pour satisfaire quelques viandards alcooliques et dégénérés ! Mais ils exercent où, ses pêcheurs "normaux" ? Sûrement pas (ou si peu !) dans la partie de rivière que "gère" leur association de tutelle, c'est soit un égout, soit une réserve, soit les 2 à la fois ! OK, j'exagère un peu, mais beaucoup d'entre vous n'ont pas sursauté à mes propos. Donc, pour aller à la pêche, ceux de la ville prennent leur voiture et vont loin de la pollution, du bruit, du stress, des banlieues... dans une nature belle et généreuse, mais gérée par une autre société ! Qui n'a pas un sous en caisse, elle ! Qui aimerait bien pouvoir nettoyer la rivière de tous ces amas de branchages accumulés après la dernière crue, ne serait-ce que pour protéger sa population vieillissante et ses champs séculaires d'une crue dévastatrice et meurtrière (je ne parle même pas de restaurer les frayères ou protéger une espèce endémique... quoique dans ce cas, si elle se "débrouille" bien, elle peut compter sur un programme européen spécifique et définitivement efficace !). Bon, revenons à nos poissons ! Jamais la grosse AAPPMA ne reversera un centime à sa petite soeur ! C'est comme ça, c'est la loi ! Si je me trompe, signalez le moi, que nous portions au pinacle ce phénomène ! Et comme ce que reverse la Fédération est absolument ridicule...

Les pêcheurs de la moitié Nord de la France sont encore plus mal lotis avec leurs sociétés gérant 300 mètres de rivière ! Comment voulez-vous avoir une politique de gestion sérieuse sur un si petit espace ? A moins de faire de l'aquariophilie ;-) mais c'est vrai que j'exagère une nouvelle fois avec mes "300 mètres" !

Que pensez-vous d'une association ayant un très grand domaine en première catégorie, mais qui aimerait faire plaisir à certains de ses adhérents souhaitant pouvoir pêcher après la fermeture de la truite ? Pas de problème, on "met" un petit bout de la grande rivière en seconde catégorie, quelques panneaux par ici, par là, et le tour est joué ! Sauf que les truites, elles ne savent pas lire les panneaux et elles continuent, les effrontées, à vivre et à se reproduire dans un secteur où elles ne devraient pas être ! Et que c'est même un des meilleurs coins à grosses ! Seulement, sur du 35 centièmes, on n'a pas une touche, donc on ne le sait pas ! Mais comme c'est maintenant en seconde catégorie, allons y en chantant les déverser ces alevins de brochets ! Vous croyez qu'une telle ineptie n'est pas possible ? Malheureusement, cela c'est vu... avec un petit "barrage" en prime pour permettre aux vacanciers de faire du pédalo... merci Monsieur Jacques Blanc ! Quoique le déversement d'arcs dans un égout pour lui attribuer un pompeux titre de "rivière de première catégorie" ne soit guère mieux et continue à perdurer !

Et la pêche dans les ruisseaux ? Un comportement qui m'a énormément marqué lorsque j'étais jeune (10-12 ans) : Voulant voir toujours plus de poissons (et autres animaux vivant dans et au bord de l'eau ! Ah, ces journées passées à traquer la musaraigne aquatique et la couleuvre vipérine !), un jour, j'ai enfin eu le "privilège" d'accompagner une de ces vieilles gaules dont la réputation n'était plus à faire (comprenez quelques milliers de truites tuées chaque année !). Nous prenons donc la direction d'un de ses coins... et là, pas de rivière, même pas un ruisseau, seulement une rigole qui longe la bordure d'un pré ! Fortement déçu mais conservant l'espoir de le voir réussir un "exploit", je l'aide à attraper ses sauterelles, impatient de voir toutes ces "grosses" qu'il me prédit depuis notre départ. Premier poisson : 10cm ! Second : 15cm ! "Elle a avalé" me dit-il en la glissant dans son panier ! Et le pillage continue... La plus grosse devait bien faire 19 ou 20 cm !

C'est la même personne qui, quelques années plus tard, m'a servi un lièvre "cru" ! Eux, ils se régalaient ! Pas longtemps, car moi, j'ai dégueulé !!! Bon, pour en revenir au sujet : C'est quand que l'on interdira définitivement la pêche dans les ruisseaux de grossissement ! Et tant pis si quelques AAPPMA doivent disparaître parce qu'elles n'ont que ça dans leurs baux ! A ce propos, il serait bon, comme le suggère si justement Philippe Ballatore (allez voir son site sur la pêche en Autriche, son adresse est dans le chapitre "liens"), que les dites AAPPMA précisent par écrit à leurs membres (et aux personnes habilitées à les contrôler) l'étendue du domaine piscicole dont elles ont (soit disant) les baux et où ils pourront pêcher sans craindre d'être hors la loi si le propriétaire venait à se plaindre à qui de droit... il y aura de grosses surprises !

Restons dans le sujet : Combien de fois avez-vous été contrôlés à la pêche ? Je pose la question aux gens du Sud (j'ai systématiquement été contrôlé le matin et le soir chaque fois que j'ai pêché au nord de la Loire) ! Moi, une fois en 30 ans, et par un motard au moment où il m'a croisé lorsque je revenais à la voiture !!! Cela ne sert strictement à rien d'édicter des règlements si personne ne se donne les moyens de vérifier s'ils sont respectés !?!

Dernier exemple, la fermeture spécifique du sandre en seconde catégorie ! 30 mètres plus loin, il n'est plus protégé... car on change de département !

Ma proposition : Une gestion globale du bassin versant par un organisme (public ou privé, peu importe) de gestion qui aura à sa charge d'autres activités : chasse, randonnée, VTT, équitation, réservation de séjours et de guides... nous verrions enfin la naissance du "tourisme vert" ! Les propriétaires des berges *** toucheront de l'organisme gestionnaire un dédommagement, mais que s'ils respectent certaines conditions : ils devront faciliter l'accès à la rivière et entretenir les berges par exemple. Sinon, ils signeront une décharge pour que l'organisme s'occupe de tout à leur place.
 
*** Je n'ai pas encore compris comment on pouvait être propriétaire d'un droit de pêche, donc d'un bien - les poissons - que l'on ne "maîtrise" pas ! Conclusion, je suis pour une suppression pure et simple de cette notion de baux !
 
 
AVANTAGES :


 
INCONVENIENTS :
Et comme il faut bien donner un nom à cet organisme, reprenons la dénomination de nos amis québécois, chez qui une structure équivalente a fait ses preuves :
Appelons le une POURVOIRIE (du verbe pourvoir : "faire ou fournir le nécessaire pour").


 
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Ma deuxième "revendication" portera sur le prélèvement : Comme vous le savez, je ne suis pas un adepte du "no-kill intégral", et je ne manque pas une occasion d'égratigner ces intégristes ! Pour autant, je suis scandalisé lorsque j'entends certains pêcheurs énumérer leurs prises : ils vont tous les jours à la pêche et ils cartonnent !!! C'est quand même fou qu'en l'an 2000, on puisse encore "prélever" tous les jours du poisson sans se poser de questions !?! Face à ces mauvais comportements, il faut légiférer ! Les chasseurs nous ont montrés l'exemple avec leurs colliers, reprenons le : lors de l'achat du permis, il sera remis au pêcheur un carnet de colliers pour chaque espèce "attractive". Par exemple :

Ce procédé permettrait/obligerait à chacun de prendre conscience que la Nature n'est pas une ressource illimitée, et qu'il faut la gérer avec intelligence... et parcimonie !


 
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La troisième "revendication", c'est mon cheval de bataille depuis près de 20 ans : la division de la rivière en secteurs !
Le découpage d'une rivière par secteur La première année :
      Le secteur 1 est en réserve,
      Le secteur 2 est en libératoire ("no kill" pour ceux qui n'ont pas compris),
      Les autres secteurs sont "normaux".
 
La seconde année, on glisse tous les secteurs vers le bas :
      Le secteur 1 passe en libératoire,
      Le secteur 2 en réserve,
      Le secteur 3 en libératoire,
      Les autres secteurs sont "normaux".
 
La troisième année :
      Le secteur 1 devient normal,
      Le secteur 2 libératoire,
      Le secteur 3 une réseve,
      Le secteur 4 libératoire,
      Les autres secteurs sont "normaux".
...
Conclusion : tous les secteurs seront, chacun à leur tour, protégés pendant 3 ans de toute prédation !
 
Chaque secteur fait moins de 1 km et la limite entre eux est forcément un point remarquable : pont, chaussée, ligne électrique, rocher, grand plat, rapide... mais bien matérialisé par une signalisation appropriée.


 
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Un point sur lequel je suis "presque" totalement d'accord avec la législation actuelle, c'est la maille ! Mais pourquoi se contenter de cette fixation de la taille de capture à la maturité du poisson ? Laissons leur une petite chance (la mortalité naturelle est énorme !!!) de contribuer à l'enrichissement piscicole du cours d'eau qui les a vus naître, 2 ans de plus me semble raisonnable !
 

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La Nature a horreur du vide, elle n'a pas besoin de nous pour reconstituer ses "stocks", donc arrêtons les déversements de poissons bâtards, c'est un acte totalement idiot : soit le poisson peut vivre et se reproduire dans la rivière, soit il ne peut pas ! En "lâcher" dans des eaux impropres à sa vie (et pas obligatoirement à sa survie !), c'est se voiler la face ou cacher la misère ! En tout cas, tant que la pollution perdure, c'est foutre du fric en l'air (pardon, à l'eau), autant déverser directement ces poissons dans le congélateur de ceux qui le désirent ! Un seul cas peut faire exception, c'est celui d'un pisciculteur qui "crée" un "parcours" pour permettre à ses clients d'avoir l'impression d'aller à la pêche... Et si nos prochaines réalisations portaient sur des frayères à éphémères ?


 
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Messieurs les législateurs, à vous ! Notez bien que je suis pour la Pêche "plurielle", c'est à dire que chacun puisse pratiquer selon la technique de son choix (ou de son cœur), à condition qu'il respecte les règles... et qu'il soit en paix avec sa conscience !

 

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Dernière modification de cette page le samedi 29 mars 2003 à 20:23