Les petites rivières

Le matériel :

• Une grande canne, 9 pieds minimum, les 10 pieds modernes sont parfaites,

 
• Une soie fine (n°2), une parallèle fait merveille,

 
• Le bas de ligne doit être rapide, de la longueur de la canne, et terminé en 14/100^ème pour ne pas casser sur des poissons toujours extrêmement combatifs (et les brider rapidement pour ne pas tuer le coup !),

 
• Les mouches sont soit des palmers (unicolore, ou bicolore, ou tricolore, ou avec une collerette en perdrix...), soit une paysanne (la Majoulette), soit un sedge en poils de cervidé… leur taille est fonction de la hauteur de l'eau (plus la rivière est forte, plus la mouche doit être grosse)... n'oubliez pas de couper les fibres du dessous pour l'empêcher de vriller le bas de ligne,

 
• Pas de waders, les cuissardes suffisent (et même les bottes pour pêcher un ruisseau).

Normalement, la pêche se fait sous la canne, c'est à dire des lancers entre 3 et 8 mètres. Vous allez pêcher pratiquement tous les postes avec la canne tenue à bout de bras, en essayant d'avoir des posés millimétriques et en empêchant tout dragage (ne pas hésiter à poser le bas de ligne sur les obstacles hors de l'eau : rocher, cailloux, tronc d'arbre, branche...).

La pratique:

Ça commence mal ! C'est le Doulou, un ruisseau ! Et je ne pêche jamais les ruisseaux… mais qu'il est beau, avec toutes ses cascades !

Lorsque vous arrivez sur ce genre de poste, commencez par pêcher le lisse marquant le début de l'exutoire, en posant la soie sur le sol un peu en amont pour ne pas faire draguer, puis de chaque côté de ce lisse s'il y a des gros cailloux (ou un arbre mort, un contre-courant bien marqué, des racines…) et au moins 20 cm d'eau. Si vous ferrez une petite, conduisez la de force dans l'exutoire immédiatement.

Le choix des autres postes où poser sa mouche (une tricolore est pas mal) se fait en fonction de la hauteur d'eau (trop ou pas assez, ce n'est pas bon), de l'apport de nourriture que peut faire le courant (trop fort, les poissons ne s'y tiennent pas car trop d'efforts pour souvent rater sa proie ; absent, pas de dérive de nourriture) et des refuges. Donc, si ces 3 points y sont réunis, continuez la prospection par :

1. tous les dédoublements et regroupements de courant, c'est à dire que chaque obstacle (gros caillou, rocher, arbre mort…) devra être méticuleusement pêché devant et derrière,
2. le courant principal,
3. Le courant latéral le plus dans l'axe du courant principal (ici le côté droit) et surtout toute sa partie où il longe la berge (si c'est un rocher, il faut que la mouche touche le rocher,
4. S'il y en a un, le contre-courant du même côté,
5. L'autre côté (ici le gauche), d'abord le courant puis le contre-courant,
6. Les zones beaucoup plus calmes s'il y en a,
7. Les "fenêtres" (voir "Les 3 postes occupées par la truite"),
8. Chaque côté de l'arrivée d'eau (ici au pied de la cascade), mais pas le courant central.