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Présentation
de chacune
des rivières
photographiées

Cette truite est mon oeuvre, j'en interdis toute diffusion ou publication !

 

 

8) Les Gorges du Tarn : encore plus connues que le cirque de Navacelles, je ne vous ferai pas l'injure de vous les présenter. Elles sont administrativement (et arbitrairement !) divisées en 2 parties : la zone basse, en Aveyron (dans le Club Halieutique) et la zone haute, en Lozère (hors du Club Halieutique). Cette séparation est assez floue, elle commence un peu au-dessus du "Mas de Lafont" et se termine un peu en dessous "des Vignes", soit 3 kilomètres de berges qui sont tantôt dans un département, tantôt dans l'autre. Je ne vous parlerai que très rapidement des dernières sorties que j'ai pu faire en Lozère : bredouille, bredouille, bredouille… une rumeur a circulé imputant cette "catastrophe" à une sorte de tuberculose, hypothèse non confirmée par les spécialistes du CNRS de Toulouse et de Montpellier que j'ai consulté à l'époque.

La partie aveyronnaise (elle commence - pour moi - à Aguessac et se termine, comme vu plus haut, à la limite avec la Lozère) a elle aussi beaucoup souffert, mais grâce aux efforts de la Fédération et des Associations concernées, une remarquable amélioration a pu être constatée : les truites reviennent en force, les ombrets commencent à être partout… et les pollutions sont jugulées ! Ma plus grosse truite : 1,8kg, prise (encore en nymphe) juste au-dessus du pont métallique de La Cresse.

Mais que de souvenirs ! Par exemple ce jour de printemps où j'étais entre Aguessac et La Cresse (donc très bas), le ciel couvert comme il se doit, une rivière en parfait état… et pas un poisson en activité ! Soudain, une, puis deux, puis trois rhodani ! Immédiatement, je laisse tomber le plat où je traquais le barbeau en nymphe avec indicateur (un petit plaisir auquel je ne résiste jamais lorsque les truites ne sont pas là) et je remonte lentement la rivière vers un courant que je connaissais trop bien pour y avoir déjà pris pas mal de grosses > 40 cm (cliquez ici pour voir la photo de l'endroit, quelques années après, mais les inondations ont tout détruit ! La rivière était plus haute d'un bon mètre !).

L'approche lente et discrète me permet de voir 2 gobages sur le courant central, mais la boucle de la rivière me cache la bordure que je sais prometteuse. Elle se caractérisait par un courant lent, régulier et profond, un bon mètre d'eau (avec la puissance, j'étais à la limite des waders).

Je me cache comme je peux derrière un saule, guettant à travers les branches le remous tant attendu ! Enfin, un énorme marsouinage, là, à 5 mètres devant moi, juste contre le rocher, à 20 cm du bord ! Premier passage, gobage sur ma mouche, un ferrage sans surprise… et toute la réserve de fil que j'avais dans la main qui s'en va dans le courant central tractée par un bolide ! Une fois arrivée en bout de ligne, la truite (pas loin de 50 cm) m'a gratifié d'une somptueuse chandelle ! Le fil étant coincé dans le moulinet, la casse fut immédiate !

Cette manie que j'ai de "tricoter" la soie au lieu de la rembobiner entraîne perruque et emmélage ! Et à ce moment là retenti un énorme : "Putain, elles en font un chahut, aujourd'hui !" Je sorts de l'eau, contourne le saule et je trouve là, assis sur une chaise de camping, un "petit" vieux, une canne (sans doute à brochet, mais alors, que pour les vraiment très gros !) à la main ! Je discute un peu avec lui, lui expliquant que c'était moi qui venais de casser sur cette bête… mais surtout ne sachant trop comment lui demander l'autorisation de pêcher la bordure qui était 3 bons mètres plus bas, à ses pieds !

Et les gobages qui me narguent ! Enfin, je lui pose la question fatidique : "il me regardera pêcher avec plaisir, ne se faisant aucune illusion sur ses possibilités de capture !". Ouf, je respire ! Je sorts toute la soie du moulinet, la rembobine impeccablement, remets un bas de ligne neuf et une mouche… juste devant le saule, en voici une nouvelle… même cinéma, mais le moulinet crache la soie sans problème et je sorts de l'eau une mémère de 46 cm ! Et ainsi de suite, sur les 50 mètres de cette bordure, j'ai pris 6 poissons magnifiques (7 avec la casse) ! J'en donne 2 à mon petit vieux... qui est aux anges ! Et puis plus rien.

Juste 100 mètres plus haut, quelques années plus tard, mon ami Yves Achard en a pris 7 du même acabit ! Faut dire qu'à cette époque, les pêcheurs croyaient que les truites n'étaient que plus haut, dans les "vraies" Gorges ! Comme tout ça a changé, certains jours, il est impossible de faire 100 mètres sans tomber sur quelqu'un !!!

Pour info : le Tarn est aussi bon en aval de Millau, les alevinages massifs en ombrets y étant pour quelque chose, mais on y trouve quelques truites (arc et fario) dont certaines monstrueuses car elles remontent du barrage de St Rome. Dans cette région des grands causses, vous pouvez également pêcher la Jonte (belles et nombreuses truites, mais rivière très capricieuse… et parcours très bref à cause des réserves privées), la Dourbie (belles et nombreuses truites, mais rivière beaucoup trop pêcher !), le Cernon et la Sorgues...

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Dernière modification de cette page le samedi 29 mars 2003 à 20:23