Qu'est-ce que la pêche à la mouche ?
De la pêche avec une (ou des) mouche(s).

Et qu'est ce qu'une mouche ?
Un montage de matériaux divers sur et autour d'un hameçon.

Est-ce que c'est encore de la pêche à la mouche lorsque l'on met :

1. un train de mouches derrière un buldo ?
2. une vraie mouche ?
3. un gros truc très lourd qui ricoche sur le fond ?
4. ...

OUI ! Désolé, mais c'est vraiment de la pêche avec une mouche !

Doit-on s'arrêter à ce constat ou aller un peu plus loin dans l'analyse ?
Car "pêche à la mouche" et "pêche avec une mouche", ce n'est pas tout à fait pareil !

Donc, affinons ! Tout le monde sera d'accord pour dire que, dans la pêche à la mouche, l'on doit pouvoir mettre en oeuvre notre mouche même si son poids ne permet pas de le faire "physiquement". En clair, c'est le matériel utilisé qui doit permettre la propulsion de la mouche. Donc il faut obligatoirement une canne "spéciale" (le fouet) et un fil spécial (la soie). Il reste 2 éléments du matériel : le moulinet et le bas de ligne. Le moulinet n'est que le réservoir de la soie (et de son backing) ; le bas de ligne est beaucoup plus important car de lui dépend la précision du posé, sa douceur, le retard au dragage... donc il faut un bas de ligne spécifique pour pêcher à la mouche.

CONCLUSION La pêche à la mouche, c'est une pêche qui se pratique avec un fouet, une soie, un bas de ligne et une mouche ! Il est évident que tout ce matériel doit être mis régulièrement en œuvre pour pouvoir dire, quelque soit son niveau : "Je pêche à la mouche !".

Une éthique de la pêche à la mouche ?

A partir de la définission claire de la pêche à la mouche vue juste au-dessus dans «Qu'est-ce que la pêche à la mouche ?», essayons d'en dégager l'éthique qui devrait être la notre lorsque nous pratiquons notre passion :

1. Ne "trichons" pas en transformant la canne à mouche en bolognaise : une grosse nymphe lourde en pointe, une nymphe (ou plus) plus légère 1 mètre plus haut, un bas de ligne de 25 mètres de long, on laisse ricocher la grosse nymphe sur le fond emportée par le courant... c'est du bikini, ce n'est plus de la pêche à la mouche !
2. Autre "triche" : le rigoletto ou tout autre flotteur (j'ai vu sur la Dordogne un pêcheur pratiquait la "nymphe au fil" avec un minuscule bouchon toulousain !). Si vous voulez pêcher en nymphe avec un indicateur, contentez-vous d'une mouche ou d'un peu de pâte mis sur un des noeuds du bas de ligne.
3. Ne prennons pas de "haut" les pêcheurs qui pratiquent un autre mode de pêche, surtout que certains sont capables de nous mettre une belle raclée, tant sur le domaine de la pêche que sur celui de la préservation de la Nature !
4. La définission de la pêche à la mouche ne limite pas cette pêche à quelques poissons "nobles" (truites, saumons, ombres...) ! Tous les poissons peuvent se pêcher à la mouche (évitez l'anguille et la brème pour leur mucus !). Ne cherchons pas à éradiquer de nos cours d'eau les espèces jugées "indésirables" (vandoises, chevesnes, ablettes...), remettons les délicatement à l'eau ! Lorsque j'entends des intégristes du no-kill prôner la mise à mort de tout poisson blanc pris dans un secteur à salmonidé, je pouffe !!! Je pense qu'ils doivent avoir un peu de mal à vivre leurs contradictions, tout de même ;-)))
5. Si vous passez vos journées de pêche à uniquement dandiner à la verticale de vos pieds des nymphes ou des streamers dans des gouffres, ce n'est plus de la pêche à la mouche !

Mais ne vous détrompez pas sur mon propos ! Si vous prenez du plaisir à pêcher au toc ou au bouchon avec une canne à mouche, continuez !!!

Le contenu de ce site ?

Vous trouverez sur ce site tout ce que j'ai pu apprendre, tester, observer, peaufiner, montrer... en ayant comme seule certitude que la Nature continuera encore longtemps à me mettre des grandes claques pour me ramener à plus d'humilité. Voici la liste des rubriques que j'ai pu rédiger jusqu'à ce jour, d'autres viendront les compléter :

• le choix de la canne,
• de la soie,
• du bas de ligne,
• des mouches,
• la lecture de l'eau,
• les descriptifs détaillés du montage de mes mouches,
• comment prendre des TRES grosses truites ou de beaux ombres,
• les bons gestes à acquérir lorsqu'on n'est encore qu'un débutant,
• des trucs et astuces pour se perfectionner ou se simplifier la vie,
• comment et quand pêcher en nymphe,
• préparer et réussir le coup du soir,
• des centaines de photos,
• le montage d'une canne,
• des liens classés vers d'autres sites de pêche à la mouche,
• quelques gadgets pour agrémenter les pages de votre propre site,
• des histoires de pêche,
• pourquoi pêcher à deux,
• la pêche à la mouche en mer,
• et mon coup de gueule écologique !

Mais aussi ce que je préconise pour une bonne gestion de nos rivières et de leurs poissons :

• la protection des frayères n'est pas suffisante, il faut aussi protéger les zones de grossissement (mise en réserve de tous les ruisseaux),
• le prélèvement ne doit plus être vu du seul aspect journalier mais annualisé,
• les parcours libératoires ou "no kill" ou "catch and release" ne sont pas la solution miracle,
• les rivières doivent être gérées globalement sur la totalité de leur parcours et non comme actuellement par une multitude de "sociétés" ayant bien souvent des intérêts contradictoires,
• cela permettrait en plus de pouvoir y instaurer une gestion par secteurs : la rivière est divisée en tronçons de 500 mètres à 1 km de long, tous les 10 tronçons, il y en a un de mis en réserve, les 2 tronçons qui l'encadrent sont mis en libératoire. Le résultat : sur 10 tronçons, 3 sont protégés de la prédation... et chaque année, on fait glisser les 3 secteurs vers le haut ou vers le bas.
• mais la priorité des priorités reste la lutte contre toutes les pollutions et le retour à un environnement originel !